En 2019, le « jour du dépassement » écologique mondial est fixé ce 29 juillet, trois jours plus tôt qu’en 2018. Ce lundi 29 juillet, nous aurons donc consommé toutes les ressources que la Terre est capable de produire en un an, accroissant ainsi notre dette écologique. En 20 ans, le jour du dépassement mondial s’est avancé de 3 mois. Cette situation est intenable. Il faut changer radicalement notre modèle de développement pour réduire notre dette écologique.
Ce jour du dépassement est également le reflet de l’injustice sociale qui se renforce, rend toujours plus dépendants les habitants de notre territoire à la voiture individuelle, avec tous les problèmes de santé et écologiques que cela implique. L’espérance de vie en bonne santé diminue d’ailleurs depuis plusieurs années. La Métropole stéphanoise doit sortir de la compétition des territoires et réorienter radicalement son développement. Nous devons orienter notre territoire vers la sobriété plutôt que la grande distribution ; sur la voie des mobilités douces et sobres en carbone plutôt que sur celles de la réouverture de l’aéroport d’Andrézieux-Bouthéon ou de créations de nouvelles voiries routières !
Nous pouvons développer une agriculture urbaine respectueuse de l’environnement en protégeant les terres agricoles et en favorisant le maraîchage bio de proximité, surtout sur les champs de protection de nos sources pour protéger notre ressource en eau. Les trames vertes et bleues, refuges pour la biodiversité, doivent être préservées et développées. A ce titre, le Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUi) doit être rapidement établi entre toutes les communes de St-Etienne Métropole pour empêcher l’étalement urbain.
Un des points majeurs sur lequel Saint-Etienne et sa métropole peuvent progresser, c’est l’énergie : en isolant mieux les bâtiments, en développant les réseaux de chaleurs et les énergies renouvelables, en consommant local, en développant les mobilités douces et collectives pour faire baisser la part de la voiture individuelle. Le budget climatique contribuera à mesurer et faire baisser notre dette écologique.
Une économie locale réorientée vers la satisfaction des besoins fondamentaux de l’ensemble de la population (logement, alimentation, santé, nature, culture, …) prendrait appui sur les services et commerces de proximité, créateurs d’emplois locaux non délocalisables. A rebours de ce bon sens, celles et ceux qui ont voté pour le CETA ou qui n’ont que l’attractivité de la métropole à la bouche poursuivent un modèle qui nous envoie dans le mur.
Pour les élections municipales de mars 2020, il faut un projet qui engage Saint-Étienne et sa métropole dans une forte diminution de son empreinte écologique tout en répondant mieux aux besoins des populations.
Olivier Longeon, Conseiller municipal et métropolitain Europe Ecologie Les Verts de St-Etienne
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