Jeudi 21 septembre est entré en vigueur le traité très contreversé de libre-échange entre l’Union Européenne et le Canada, le CETA. Il rend désormais possible l’importation :
– d’hydrocarbures polluants bientôt interdits de production en France ;
– des produits agricoles contenant antibiotiques, pesticides, OGM… les normes canadiennes sont moins exigeantes qu’en Europe voire inexistantes !
Il s’exonère de toute action allant dans le sens des accords de Paris sur le climat.
Son efficacité économique est contestée
Mobilisons nous pour demander son abandon !
Ce jeudi 21 septembre entrait en vigueur le CETA. Mobilisons nous pour éclairer les parlementaires qui décideront, dans quelques mois, de la ratification ou non de cet accord. Les écologistes, les associations de protection de la nature et de l’environnement, les syndicats, et bien d’autres organisations de la société civile le disent depuis longtemps : l’accord de libre-échange entre le Canada et l’Europe est nuisible pour notre santé et celle de notre planète.
Alors que les experts économiques estiment « hasardeux » le bénéfice économique de l’accord. Ces doutes sont également renforcés par le contenu du rapport des experts indépendants rendu public quelques jours avant cette entrée en vigeur. Ce rapport, dont l’initiative revient à Emmanuel Macron, confirme les risques annoncés du CETA.
Le CETA est nuisible pour notre santé et celle de notre planète car il nivelle par le bas les normes environnementales en remettant en cause le principe de précaution. Il préconise l’importation d’hydrocarbures extrêmement polluant comme les sables bitumineux, alors même que la France est en passe d’adopter le premier projet au monde d’interdiction d’exploitation d’hydrocarbures sur son territoire… tout un symbole !
Alors que les états généraux de l’agriculture battent leur plein et ambitionnent de créer les conditions pour repenser le modèle alimentaire et donc agricole français ; l’accord nuit gravement à l’agriculture française et particulièrement aux éleveurs, ainsi qu’aux consommateurs aspirant à plus de qualité, de traçabilité des produits locaux et bio. Par exemple, l’accord permet d’importer plus de produits agricoles canadiens contenant antibiotiques, OGM, pesticides… Préparons nous a voir dans les rayons de nos superettes du bœuf canadien, potentiellement élevé aux activateurs de croissances, oubliant le bien être animal et sans la certitudes de la non utilisation de farines animales… ça vous rappelle quelques choses peut être ?
Concernant le climat, l’alerte des experts indépendants est très clair : Le CETA n’est pas compatible avec les accords de Paris car le climat est le grand absent de cet accord ! A l’heure où le défi climatique est une priorité sur toutes les lèvres, il serait inconcevable que la politique commerciale s’exonère de faire sa part.
L’entrer en vigueur provisoire n’est pas une surprise. C’est maintenant aux parlementaires de rester cohérents avec les ambitions de transition écologique et solidaire de la France en votant non à cet accord dans quelques mois.
Mobilisons nous auprès de nos députés pour leur faire abandonner ce traité !
Olivier Longeon, Conseiller métropolitaine de St-Etienne
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