Lors du débat organisé par Le Progrès et France Bleue St-Etienne-Loire, je suis intervenu pour dire que les récentes organisations législatives de l’Université n’étaient peut être pas une chance pour St Etienne. En gros, St Etienne conservera les premières années d’étude et risque de perdre beaucoup de doctorants, donc de chercheurs au bénéfice de Lyon. D’autres candidats présents ont donc dit que je défendais Lyon ou, que tout allait bien à la faculté de St Etienne pratiquant une méthode Coué qui pourrait avoir de lourdes conséquences pour St Etienne.
Le même jour, la Présidente de l’Université stéphanoise adressait un message à tous les étudiants, comme elle l’avait fait quelques jours auparavant en direction du personnel de direction. Je vous livre les extraits principaux de son message qui rend public ce qu’il se passe.
« Chères, chers étudiant.es,
Je souhaite vous faire part de la récente situation financière de notre établissement. En effet, le compte de résultat de l’Université Jean Monnet affiche, pour l’année 2016, une perte de près de 600 000 euros. C’est la première fois qu’une telle situation se présente à l’UJM.
Il est important d’expliciter les facteurs en cause car la priorité pour l’équipe présidentielle et moi-même est d’abord de dire à toutes et tous que ce compte de résultat négatif n’est en aucun cas le fruit d’une gestion déficiente.
Nous ne sommes pas seuls dans cette situation. Nous savons que de nombreux autres établissements dans l’Académie, dans la Région, et en France vivent les mêmes difficultés financières que nous.
Si nos charges de fonctionnement restent maîtrisées, ces résultats financiers s’expliquent par trois grands facteurs :
– Une augmentation démographique avec une très forte augmentation des effectifs étudiants ces cinq dernières années ;
– Une progression mécanique de la masse salariale chaque année non compensée par l’Etat (Glissement Technicité Vieillesse), à travers l’avancement des carrières des fonctionnaires ;
– Des subventions des collectivités locales qui se sont concentrées sur nos investissements au détriment du financement de nos charges de fonctionnement.
Sans un retour progressif à l’équilibre d’ici trois ans, un cadrage budgétaire nous sera imposé par le Rectorat de l’Académie de Lyon, nous enlevant ainsi la possibilité de construire nous-même nos lignes stratégiques.
De ce fait, les équipes de l’UJM, avec les élus étudiant.es, doivent, trouver les moyens du retour à la bonne santé financière de notre établissement. La gouvernance, en lien avec les directeurs.trices de composantes, de laboratoires, de services centraux, les élus étudiant.es et dans le cadre d’un dialogue avec les organisations syndicales, construit un plan concerté de retour à l’équilibre, qui sera présenté au Conseil d’Administration. (…)
Un effort collectif étalé sur trois ans sera donc demandé à l’ensemble de la communauté UJM. Il commencera dès cette année pour nous permettre un retour progressif à l’équilibre.
Nous faisons appel à la responsabilité et à l’esprit de solidarité de chacune et chacun pour l’application de ces mesures. C’est ainsi que le retour à l’équilibre financier sera possible.
C’est dans l’intérêt de notre Université et dans notre intérêt à tous.
»
Je crois donc que loin de la méthode Coué, il est temps de défendre notre université. Je me battrais pour que l’Université garde ses diplômes supérieurs.
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