Comme tous les élus de la Loire, je reçois régulièrement la revue “Le Chasseur de la Loire ” de la Fédération des chasseurs.
L‘éditorial du président de la fédération de chasse de ce mois de septembre me fait réagir. Qu’il se demande pourquoi la Préfecture de la Loire s’évertue à vouloir tuer les cerfs de la Loire et, je le rejoins. Mais alors pourquoi soutient-il la chasse au loup ? Il explique qu’il faut tuer les espèces “ dont les dégâts sur la petite faune sont insupportables”. Qu’on ne s’y trompe pas, il ne se place pas en Brigitte Bardot pour la défense des animaux victimes de leurs prédateurs. Il veut juste que les prédateurs disparaissent pour que les chasseurs aient plus d’animaux à chasser et tant pis pour l’équilibre des écosystèmes.
Il revient sur la faiblesse des milieux naturels du fleuve Loire en accusant les écologistes et sans jamais parler de l’impact ultra-négatif du barrage de Grangent qui dérègle le fleuve ou encore des exploitations du gravier du fleuve qui ont détruit celui-ci.
Le même président revient sur un recours de la LPO qu’elle a perdu au tribunal administratif au sujet de la chasse. Il écrit au passage que “ la légitimité de la LPO pour requérir sur l’espèce Blaireau a été clairement pointée du doigt. ” On croit rêver : le président de la fédération de chasse estime que la Ligue de Protection des Oiseaux n’est pas légitime pour parler d’animaux sauvages.
Ben tiens ! Mais alors qui est apte à parler d’animaux sauvages ? Uniquement les chasseurs ? C’est par de tels excès qu’ils se discréditent.
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