Quelques réflexions personnelles sur la situation nouvelle créée par l’entrée d’Emma Cosse au gouvernement.
Je crois que nous sommes beaucoup à penser que l’entrée au gourvernement (la première, celle de 2012), la sortie et ce retour sont des ratées.
– La première parce que son contrat n’était pas clair et partagé par le mouvement, mais aussi parce que le mouvement et, non le parti, n’a pas compris que nous ne soyons pas sur au moins un thème purement écologiste.
– La seconde parce qu’elle nous a été imposée, même si peut être elle pouvait se comprendre.
– La dernière parce qu’elle a été à la fois non-contractualisée et imposée.
Les messages haineux dénonçant « trahison », « lâcheté », etc … dans leur excès, ne peuvent être entendus car ils sont outranciers et non plus circonstanciés. Ils expriment la désorientation de l’ensemble de la galaxie écologiste causée notamment par la succession de défections et des stratégies sans cohérences des régionales. Mais puisque nous faisons acte de contricion, il faut aller jusqu’au bout. Il ne faut pas oublier que la campagne des régionales dans plusieurs régions à consister à cacher cette écologie que l’on ne saurait reprocher aujourd’hui à ceux qui entrent au gouvernement. D’autres parts, il ne faut pas cacher que beaucoup : adhérents, militants, sympathisants, copains, camarades, … s’indignent aussi de ces « cadres » du parti qui surjouent l’indignation. Alors que les « cadres dirigeants », les élus et autres se devraient d’apporter des éléments d’analyse, de réflexion et d’explication.
dans les premières heures, seul Yannick Jadot a bien réagit, calmement, expliquant pourquoi il voyait une erreur politique. Erreur politique parce que il y a très peu de chances que cette entrée au gouvernement fasse avancer quelque dossier que ce soit (c’est ce que Nicolas Hulot avait compris et ce pourquoi il avait refusé). Et par ailleurs, elle renforce l’image catastrophique de notre parti (« des choix individuels qui ne sont que le reflet d’une formation qui a perdu le sens du collectif. » conclut la journaliste du Monde qui suit EELV dans un article intitulé « un parti en miettes ».
Nous sommes pas mal à afficher un objectif de « rassemblement de la galaxie écologique » pour les congrès régional puis national qui viennent. Ce rassemblement semble plus nécessaire que jamais, bien que sa réalisation apparaisse encore plus difficile et contrainte … La contrainte viendra aussi parce que pour l’ensemble des français nous serons au gouvernement, sans avoir voulu y entrer. Il est donc temps que ce parti, qui est le mien depuis 1984, cesse de commenter l’actualité politique en fonction de ses partenaires, mais retrouve le chemin du projet politique de société qui n’a que trop d’adversaires. Le mouvement, beaucoup plus vaste que le parti, fort de citoyens, d’associations, d’entreprises, de coopératives, … ne nous attendra plus très longtemps.
Cela renforce, plus que jamais, la nécessité de construire un socle commun pour la Galaxie écologiste : une Plate-Forme de l’Ecologie Politique. Ce contrat de référence renouvellerait le Manifeste voté à la création d’Europe Ecologie Les Verts. Ce Manifeste s’ouvrirait à tous de manière coopérative et nous permettrait de retrouver nos fondamentaux : défense de la Planète, nécessaire équilibre des richesses de la société mondiale, Europe protectrice de ses habitants, solidarité entre citoyens du Monde.
Avec mes remerciements aux contributeurs anonymes.
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