Propos liminaire sur l’affaire – Conseil municipal – 13 octobre 2025 

Que les Stéphanoises et le Stéphanois se souviennent, pendant les 3 années d’instruction de l’affaire de la sex-tape, le maire de la ville leur a promis un gros boum le jour du procès. 

Je crois que nous l’avons tous vu, ce fut un petit pschitt et pour lui un gros boum sur la tête. 

Il avait promis de grandes révélations, il a tenté de dire que ce n’était que complot. Une fois c’était le complot d’une partie de la droite. Une autre fois c’était le complot de la gauche. Une autre fois encore, c’était un complot maçonnique, des accusations d’ailleurs où nous avons cru revenir aux pires accusations de l’histoire française et une nouvelle fois la vérité est ailleurs. 

Nous avions dit que nous faisions confiance en la justice française. Je ne suis pas allé au procès de Lyon tant je craignais que cela soit le procès de la ville et pas celui des auteurs. Nous constatons que la justice a fait son travail, 3 ans de patientes recherches, pointues et argumentées, 7 jours de procès. Il y a eu des procès de malversations à Saint-Etienne, il y a eu des condamnations pour des élus, toujours du même bord d’ailleurs, mais sans conteste le procès du maire et de ses acolytes aura été le plus long procès de l’histoire politique stéphanoise. 

Le verdict tombera, puisqu’il est annoncé le 1er décembre prochain. Il reste que tout ce qui a été dit, a patiemment été enregistré par les protagonistes ou par les forces de l’ordre. Les présents l’ont bien entendu, les absents l’ont lu dans la presse. Notre ville a été marquée au sceau de l’infamie par une équipe malveillante.  

Il y a bien eu un film intime capté en toute illégalité. 

Il y a bien eu des gens qui l’ont vu. 

Il y a bien eu des gens qui s’en sont servi. 

Il y a bien eu dans cette ville, des gens qui en ont parlé entre eux. 

Il y a bien eu à Saint-Etienne des subventions à des associations dont on pense qu’elles ne servaient pas à ce à quoi elles étaient destinées. 

La révélation du scandale, du complot, qu’il soit l’œuvre d’une, de deux, de trois, de quatre ou de plus de personnes, la révélation du complot a entraîné d’autres infamies. Par exemple, le maire a fait interdire la publication d’un média pour que celui-ci ne parle pas de l’affaire, de son affaire. Personne ne se souvenait quand cela était déjà arrivé dans l’histoire de France. Ni même si cela était arrivé. 

Tout au long de l’affaire, le même a tenté de dénigrer en permanence certains médias locaux, il tente encore.  

Allez sur les marchés, dans les rues, dans les transports en commun, dans les commerces, … de la ville. Je parle bien d’aller dans Saint-Etienne et pas d’aller faire ses courses à Steel ou dans les autres centres périphériques. Rencontrez les Stéphanoises et les Stéphanois, leur conviction est faite. Plus beaucoup qui ne vous disent droit dans les yeux, qu’il ne s’est rien passé. Une majorité qui accuse, et dit avec ses mots « dehors ».  

La honte a changé de camp, ce n’est plus la ville qui a honte de ce qu’il s’est passé. Saint-Etienne veut passer à autre chose. La honte, elle est sur celles et ceux qui ont participé de près ou de loin à cette série ratée de Canal+ ou qui en ont bénéficié. Ils doivent assumer ce qui s’est passé et se faire oublier. 

C’est un drôle de mandat qui se termine. Nous avons passé les 2 ou 3 premières années de ce mandat en visio. Le maire avait décidé de ne pas nous réunir en physique pour cause de Covid. Toutes les autres collectivités se réunissaient dans des salles certes avec une distance de sécurité, quand les élus de cette  ville et cette métropole ne devaient pas se voir, pas se rencontrer. L’autre moitié du mandat a été consacrée à l’affaire. Un non-mandat se termine enfin, cela n’a que trop duré, il est temps de partir pour Saint-Etienne.  

Olivier Longeon

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