À Saint-Étienne, la gauche et les écologistes poursuivent leurs discussions en vue des municipales de 2026.
Malgré certaines réserves exprimées publiquement par différents acteurs, le dialogue entre les partenaires se poursuit.
Un groupe de coordination, rassemblant partis politiques et collectifs, a récemment défini une série de critères auxquels les futures têtes de liste devront répondre. L’objectif : permettre aux militants et sympathisants de mieux identifier les forces en présence.
Dans ce cadre, les représentants écologistes Julie Tokhi et moi-même avons accepté de se prêter à l’exercice. Les réponses de Julie Tokhi sont publiées dès aujourd’hui, les miennes seront diffusées prochainement.
J ulie Tokhi, Candidature pour conduire une liste d’union de la gauche et des écologistes
1. Probité, éthique, honnêteté
La probité, l’éthique et l’honnêteté me paraissent essentielles tant à titre individuel que collectif. Pour ma part, j’ai toujours eu à cœur d’être transparente et honnête dans mes activités politiques comme professionnelles.
Dans ma vie professionnelle, j’ai eu à gérer des budgets conséquents. Mes supérieurs hiérarchiques comme les équipes m’ont toujours accordé leur pleine confiance, que ce soit lorsque j’assurais la direction d’une école de langue ou au sein d’une ONG environnementale.
2. Capacité à rassembler, fédérer, travailler en équipe
Engagée à gauche et pour les causes environnementales depuis mon plus jeune âge, je suis convaincue que nous sommes en capacité d’améliorer le quotidien de toutes et tous en unissant nos forces, au-delà de nos spécificités. Chez les Ecologistes, nous aimons parler de biodiversité, cela tient aussi pour la richesse apportée par chaque personne et sensibilité. Je reste consciente de la difficulté d’obtenir le consensus sur l’ensemble des sujets. L’écoute est essentielle afin de faire émerger une solution acceptable pour le plus grand nombre.
Je ne vois pas comment envisager toute action sans travail en équipe. Lorsque j’ai eu des responsabilités, j’ai toujours favorisé l’écoute et le dialogue, en dépit du fonctionnement hiérarchique imposé.
Aujourd’hui comme hier, je suis impliquée dans des associations sociales, culturelles, environnementales et sportives, en tant qu’administratrice, membre active ou soutien.
3. Portage du programme
Je m’engage à porter et défendre le programme. Mon expérience en tant que conseillère municipale et métropolitaine m’a montré à quel point les dossiers peuvent être techniques et complexes et m’a appris à mieux m’en emparer. A chaque fois que cela m’a été proposé, j’ai participé à des formations spécialisées, ce qui m’a permis de me constituer un réseau d’élu·es écologistes et d’experts. En effet, il me semble impératif de bien maîtriser les dossiers pour être en capacité de défendre la vision du collectif de façon intelligible, même pour les non-spécialistes.
4. Capacité d’écoute et proximité avec les habitants
De nature sociable, j’aime échanger avec de nouvelles personnes et remettre en cause mes certitudes. Je crois foncièrement que c’est en échangeant collectivement que l’on parvient à mettre en œuvre des décisions justes et partagées par le plus grand nombre, et dans le respect des moins nombreux.
Je suis pleinement favorable à une mairie ouverte, à une action municipale transparente, à la concertation sincère et permanente. C’est ce que le groupe municipal écologiste dont je fais partie a porté et défendu tout au long de ce mandat dans l’opposition.
5. Porter des valeurs (justice sociale, écologie, antiracisme, féminisme, …)
Le combat pour plus de justice sociale et environnementale ne peut être mené de façon cloisonnée, il doit être transversal. C’est cette transversalité de vision et de mode d’action qui m’a amenée à m’engager dans l’écologie politique il y a 5 ans. Au-delà du combat pour un meilleur équilibre entre les activités humaines et leur impact sur la nature, je retrouve dans ce mouvement les valeurs féministes, inclusives, anti-racistes et antifascistes que je défends avec constance.
Les discriminations en tout genre n’ont pas leur place à Saint-Etienne comme ailleurs. Je défends l’idée d’une ville réellement inclusive, de par le fonctionnement de ses services mais aussi de son aménagement. Une ville aménagée pour faciliter les déplacements et le quotidien des plus fragiles, c’est une ville plus agréable pour toutes et tous, ou les tensions s’apaisent et le vivre-ensemble prend tout son sens.
6. Capacité à dialoguer avec différents acteurs
En situation professionnelle et associative, je suis capable de négocier, échanger et décider. Mon expérience politique m’a fait comprendre la complexité des rapports de force dans ce contexte spécifique. Ayant participé activement à plusieurs négociations politiques, je suis consciente des enjeux à venir et de la nécessité de rassembler, d’apaiser et d’assurer la cohésion des équipes sur le long court. Notre expérience collective au sein du Nouveau Front Populaire lors des Législatives 2024 nous a prouvé qu’il est possible de dépasser nos spécificités dans l’intérêt commun. C’est dans cet esprit de responsabilité que je me suis mise au service de l’union de la gauche et des écologistes en choisissant de renforcer la candidature du NFP en tant que suppléante.
Actuellement, Saint-Etienne est au sein d’un mille-feuille politique dont la gouvernance n’est pas favorable aux idées que nous défendons. Que ce soit à l’échelon métropolitain, départemental, régional, national ou européen, nous devrons être capables d’échanger avec des adversaires politiques, pour le bien du territoire. Ces dernières années, j’ai appris à échanger plus sereinement avec des opposants politiques tout en défendant les positions du collectif dont je fais partie. Je reste consciente qu’il me reste encore à apprendre pour défendre le plus efficacement Saint-Etienne auprès de l’ensemble des échelons territoriaux, quel que soit la ligne politique majoritaire.
7. Expérience et engagement
Je suis engagée depuis mon plus jeune âge au sein d’associations et collectifs dans des domaines variés et toujours cohérents avec ma vision sociétale :
- Echanges culturels et promotion des arts d’Afrique de l’ouest
- Accompagnement de projets sociaux et environnementaux à Ouagadougou, Burkina Faso
- Accompagnement et accueil des personnes exilées, en particulier les mineurs non-accompagnés en situation de recours
- Sensibilisation aux violences faites aux femmes
- Promotion des danses contemporaines et urbaines
- Supportérisme…
Par ailleurs, mon parcours a été guidé par la nécessité d’allier convictions et activité professionnelle. Ainsi, j’ai choisi une formation universitaire spécialisée afin de d’enseigner le Français Langue Etrangère. Cette activité m’amène à rencontrer au quotidien des personnes aux cultures, aux origines sociales, aux histoires et aux parcours divers, que ce soit des adultes ou des plus jeunes.
Pendant plusieurs années, j’ai choisi de mettre en suspens cette activité afin de m’investir pour des ONG. Après avoir travaillé dans la collecte de dons pour des associations telles que Médecins du Monde, Aides, Greenpeace…, j’ai été chargée des campagnes de recrutement d’adhérents et de collecte de dons pour l’association Surfrider Foundation Europe, qui œuvre pour la protection des vagues, du littoral et des océans. A cette occasion, j’ai co-conçu le programme puis recruté, formé et accompagné des équipes sur l’ensemble du littoral français. J’y ai énormément appris, que ce soit sur les problématiques des pollutions, de la protection de l’environnement et des déchets, ou sur le fonctionnement d’instances européennes et le lobbying associatif et citoyen.
8. Ancrage local
Je suis née et ai grandi à Saint-Étienne, de la Métare au Crêt de Roc en passant par Jacquard et Tarentaize. La soif d’expériences et de découvertes m’a amenée à vivre dans d’autres régions de France et du monde. Pourtant, même à des centaines de kilomètres, j’ai toujours su que chez moi, c’est ici, à Saint-Étienne. Après quelques années entre Ouagadougou et Biarritz, j’ai délibérément choisi de revenir habiter à Saint-Étienne. Comme des milliers de Stéphanois·es, natifs ou d’adoption, je me reconnais dans les valeurs d’accueil, de fraternité, de solidarité et la simplicité des échanges entre personnes qui constituent le socle du vivre-ensemble à la stéphanoise. Ce sont ces valeurs qui ont poussé mes parents à fonder une famille ici alors qu’ils n’étaient venus que pour quelques temps retrouver des proches travaillant chez Casino.
Par les nombreux acteurs du territoire avec qui j’ai l’occasion d’échanger, dans mon action politique mais aussi dans ma vie personnelle, je sais que nous sommes nombreuses et nombreux, dans tous les quartiers, à partager l’envie d’améliorer le quotidien des habitant·es et l’image de Saint-Etienne.
9. Qualités de la tête de liste
J’ai rejoint la candidature des écologistes aux Municipales de 2020 par amour de la ville, la volonté de la défendre, et de la rendre plus verte. Je n’avais pas envisagé de faire un jour de la politique. C’est une démarche profondément sincère que je compte poursuivre lors du prochain mandat, en pleine responsabilité. Saint-Étienne est actuellement le terrain de jeu de personnes avides de pouvoir et à la vision court-termiste. L’intérêt commun des Stéphanois·es doit être la seule priorité de la future équipe municipale.
Depuis 5 ans, en tant qu’élue municipale et métropolitaine, j’apprends chaque jour à mieux comprendre le fonctionnement des institutions et à échanger avec les autres forces politiques en présence. Je progresse dans ma capacité à débattre, à communiquer à l’écrit comme à l’oral en fonction des situations rencontrées en tant qu’élue.
Je sais réagir dans des situations délicates, car je comprends mieux les enjeux, les difficultés et la complexité des interactions humaines lorsque l’on est élu et que l’on représente à la fois un territoire et une fonction. Lors des échéances électorales, j’ai pu découvrir le fonctionnement et les rouages d’une campagne, et sais désormais à quel point il est nécessaire d’évoluer au sein d’une équipe soudée et fiable.
Comme dans toutes mes activités, je m’engage pleinement dans mon mandat municipal, bien que n’étant que membre de l’opposition. Cet engagement a considérablement bouleversé mon quotidien, je suis consciente de ce qu’un mandat en responsabilité engage, en particulier la fonction de maire. Je sais à quel point cette fonction expose, demande un travail constant et une capacité d’écoute bienveillante de tous les instants.
Je me suis engagée à mettre de côté une partie de mes activités professionnelles afin d’être pleinement disponible pour la campagne à venir.
10. S’engager à accepter
Je m’engage à ne pas cumuler les mandats et à m’impliquer pleinement dans les fonctions qui me seront attribuées. Je resterai activement à l’écoute des habitant·es, même en cas de mécontentement fort et de demande de référendum révocatoire. Enfin, j’agirai pour une répartition plus équitable des indemnités des élu·es.
Je suis convaincue que Saint-Etienne a besoin d’une équipe soudée, travailleuse et guidée par la seule volonté d’améliorer le quotidien de toutes et tous, et de mieux préparer l’avenir.
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